Plusieurs années après, alors qu’Austreberthe était assise au bord d’une fontaine, il lui sembla voir un voile descendre du ciel et se poser sur sa tête, lui donnant l’aspect d’une religieuse. Cette vision la conforta dans son objectif secret: elle voulait se consacrer à Dieu. Pourtant ses parents voulaient qu’elle se marie et lui avaient d’ailleurs trouvé un fiancé, mais Austreberthe s’enfuit à Thérouanne pour rencontrer l’évêque Omer et lui demander conseil. En 648, il la consacre religieuse.

Elle est envoyé en Normandie, à Pavilly, pour y diriger un monastère. Les religieuses ne l’aimaient pas et lui menèrent la vie dure. Mais elles furent obligées de reconnaître ses nombreux dons (3 miracles).

Notamment, alors qu’elles faisaient cuire du pain, les religieuses virent brûler le balai qui leur servait à enlever les cendres du four. Austreberthe grimpa alors dans le four et , sans être brûlée par les flammes, balaya les cendres avec ses manches. Elle avait le don de guérir les brûlures par imposition des mains. Puis, elle a dompté un loup qui avait dévoré son âne. Enfin, elle a bu du poison sans que celui-ci ne lui fasse du mal.

Austreberthe meurt en 703. Son corps est ramené à Montreuil à l’époque des invasions normandes. Plus tard, vers l’an 1000, des religieuses créèrent un monastère à Montreuil et lui donnèrent le nom de Sainte Autreberthe. Aujourd’hui, il ne reste plus que la façade de la chapelle, tout le reste a été détruit. C’est actuellement le Lycée Woillez.

Aujourd’hui, on peut voir les reliques de Sainte Austreberthe dans l’abbatiale Saint Saulve.

Austreberthe est représentée avec une crosse et un loup.